1121 Préparation en temps opportun de la documentation de l’audit
avr.-2018

Aperçu

La préparation en temps opportun d’une documentation d’audit contribue à améliorer la qualité de l’audit et à accroître l’efficacité de la revue et de l’évaluation des éléments probants obtenus, ainsi que des conclusions tirées, avant que le rapport de certification ne soit achevé.

La présente section souligne qu’il est important de préparer la documentation en temps opportun, ainsi que de signer et de dater les documents de travail et les procédures exécutées.

Normes de CPA Canada

Bureau

Audit annuel

Audits de performance, examens spéciaux et autres missions de certification

NCA 230.7 L’auditeur doit préparer en temps opportun la documentation de l’audit. (Réf. : par. A1)

Préparation en temps opportun de la documentation de l’audit (Réf. : par. 7)

NCA 230.A1 La préparation en temps opportun d’une documentation suffisante et appropriée contribue à améliorer la qualité de l’audit et à accroître l’efficacité de la revue et de l’évaluation des éléments probants obtenus et des conclusions tirées, avant la finalisation du rapport de l’auditeur. La documentation préparée après que les travaux d’audit ont été effectués risque d’être moins précise que celle préparée au fur et à mesure de leur réalisation.

NCA 230.9 Dans la documentation concernant la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit mises en œuvre, l’auditeur doit consigner par écrit :

a) les caractéristiques distinctives des éléments spécifiques testés; (Réf. : par. A12)

b) qui a effectué les travaux d’audit et à quelle date ils ont été achevés;

c) qui a passé en revue les travaux d’audit effectués, ainsi que la date et l’étendue de cette revue. (Réf. : par. A13)

Identification des éléments spécifiques testés, et des personnes responsables de l’exécution et de la revue des travaux (Réf. : par. 9)

CAS 230.A12. Le fait de consigner les caractéristiques distinctives des éléments spécifiques testés est utile à plusieurs égards. Entre autres, cela permet à l’équipe de mission de rendre compte de son travail, tout en facilitant l’investigation des écarts ou des incohérences. Comme l’indiquent les exemples qui suivent, les caractéristiques distinctives varient selon la nature de la procédure d’audit et de l’élément testé.

  • Dans le cas d’un test de détail portant sur les bons de commande générés par l’entité, l’auditeur peut identifier les documents sélectionnés aux fins du test par la date et le numéro de chaque bon de commande.
  • Dans le cas d’une procédure nécessitant la sélection ou l’examen de tous les éléments excédant une valeur déterminée dans une population donnée, l’auditeur peut noter l’étendue de la procédure et identifier la population (par exemple toutes les écritures du journal général au-delà d’un certain montant).
  • Dans le cas d’une procédure nécessitant une sélection systématique à partir d’une population de documents, l’auditeur peut identifier les documents sélectionnés en indiquant leur source ainsi que le point de départ et l’intervalle de sondage (par exemple un échantillon systématique de documents d’expédition sélectionnés à partir du journal des expéditions pour la période allant du 1er avril au 30 septembre, avec un intervalle constant de 125 entre deux documents et le document numéro 12345 comme point de départ).
  • Dans le cas d’une procédure nécessitant des demandes d’information auprès de membres particuliers du personnel de l’entité, l’auditeur peut noter les dates des entretiens ainsi que le nom et le titre du poste de ces personnes.
  • Dans le cas d’une procédure d’observation physique, l’auditeur peut noter le processus ou les éléments observés, les personnes concernées et leurs responsabilités respectives, ainsi que le lieu et le moment de la mise en œuvre de la procédure.

NCA 230.A13. La NCA 220 exige que l’auditeur passe en revue les travaux d’audit effectués, dans le cadre de sa revue de la documentation de l’audit. L’obligation de consigner qui a passé en revue les travaux d’audit effectués n’implique pas que chaque feuille de travail doive contenir la preuve qu’elle a été passée en revue. Elle nécessite cependant d’indiquer dans la documentation quels travaux d’audit ont été passés en revue, par qui et à quelle date.

Documentation

NCMC 3001.82 Le professionnel en exercice doit constituer sans délai indu la documentation de la mission afin de disposer, pour étayer son rapport de certification, d’un dossier suffisant et approprié permettant à un professionnel en exercice expérimenté n’ayant pas participé à la mission de connaître : (Réf. : par. A198 à A202)

a) la nature, le calendrier et l’étendue des procédures mises en œuvre afin de se conformer aux NCMC pertinentes et aux exigences légales et réglementaires applicables;

b) les résultats des procédures mises en œuvre et les éléments probants obtenus;

c) les questions importantes apparues au cours de la mission, les conclusions dégagées à leur sujet, et les jugements professionnels importants qu’il a fallu porter pour tirer ces conclusions.

NCMC 3001.A201 La documentation peut comprendre, par exemple, les éléments suivants :

  • les caractéristiques distinctives des éléments spécifiques testés;
  • l’identité de la ou des personnes qui ont effectué les travaux de la mission et la date à laquelle ils ont été achevés;
  • l’identité de la ou des personnes qui ont passé en revue les travaux de la mission effectués, ainsi que la date et l’étendue de cette revue;
  • les entretiens avec la ou les parties appropriées sur les questions importantes, y compris la nature de ces questions, le moment des entretiens et l’identité des personnes avec qui le professionnel en exercice s’est entretenu.

Politiques du BVG

Les auditeurs doivent préparer en temps opportun la documentation de l’audit, et y inscrire qui a effectué les travaux d’audit et à quelle date ils ont été achevés. [nov.–2011]

Directives du BVG

L’importance de la documentation est reconnue dans pratiquement toutes les autres normes canadiennes de certification. Le Bureau s’est fondé sur la NCA 230, « Documentation de l’audit » et la Norme canadienne de missions de certification (NCMC) 3001, Missions d’appréciation directe, pour établir les principes et les directives qui régissent la préparation en temps opportun de la documentation de l’audit dans le cadre de toutes ses missions de certification. Les exigences et modalités d’application décrites dans la NCA peuvent être consultées en cliquant sur l’onglet « Plus » affiché dans les renseignements sur les normes susmentionnées.

Préparation en temps opportun de la documentation de l’audit

Il est habituellement difficile de reconstituer et de se remémorer des activités précises se rapportant à la collecte d’éléments probants des semaines ou des mois après que le travail a été exécuté. Par conséquent, le Bureau s’efforce de consigner son travail en dossier en temps opportun afin :

  • de réduire les risques de se fier à une documentation d’audit inexacte;
  • d’améliorer la qualité de l’audit;
  • d’améliorer l’efficacité de la mission.

Les équipes d’audit peuvent ajouter de l’information à la documentation existante ou procéder à des modifications en vue d’améliorer la documentation pour se conformer aux normes, aux méthodes ou aux politiques du Bureau. De plus, le responsable de mission peut, selon son jugement, demander l’ajout de documents ou des modifications aux documents existants. Ces ajouts ou changements peuvent être effectués pourvu que la nature et le calendrier de telles mises à jour soient conformes aux directives sur la documentation des éléments probants de l’audit après la date de délivrance du rapport de certification (BVG Audit 1171 — Constitution du dossier d’audit définitif). Cependant, il peut être nécessaire d’ajouter des documents au dossier d’audit même après que le rapport de l’auditeur a été déposé ou que le rapport d’examen spécial a été présenté au conseil d’administration (voir la section BVG Audit 1172 — Modification des documents d’audit après la constitution du dossier d’audit définitif et la section BVG Audit 1173 — Questions relevées après la date du rapport de mission de certification).

Consignation des résultats par écrit, au fur et à mesure

Les équipes d’audit devraient consigner en dossier leurs résultats d’audit en cours de mission et faire preuve de rigueur dans  le logiciel pour les feuilles de travail d’audit. Elles ne devraient pas attendre une date ultérieure pour inscrire leurs résultats. Tous les documents d’audit ajoutés dans le dossier d’audit doivent comporter des renvois à l’étape d’audit appropriée. Pour chacune des procédures d’audit, les équipes devraient répondre à chacun des éléments de l’étape d’audit lorsqu’elles enregistrent leurs résultats dans les sections appropriées. Elles devraient également créer des hyperliens menant aux documents de travail appropriés. Tous les documents d’audit appuyant les observations ou conclusions d’audit (les documents reçus de l’entité ou créés à l’interne) devraient être classés dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit dans le dossier approprié et nommés selon la règle d’affectation des noms appropriée. Le dossier d’audit achevé devrait contenir uniquement les documents dont un auditeur d’expérience, qui n’a jamais pris part à l’audit en question, aurait besoin pour comprendre les procédures d’audit effectuées, les éléments probants obtenus et les conclusions de l’audit.

Au début, les membres de l’équipe peuvent stocker les éléments provenant des entités dans PROxI. Lorsqu’un auditeur juge qu’un document doit être inclus dans le dossier de mission, il doit alors le copier dans le dossier ou à l’étape du procédé qui convient dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit. Les documents reçus ou préparés qui ne seront pas utilisés pour appuyer l’audit ne doivent pas être stockés dans le dossier d’audit. Ils peuvent cependant être stockés dans PROxI. Les documents dont la classe de confidentialité est supérieure à « Protégé B » ne peuvent être stockés dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit, ni dans PROxI, ni ailleurs dans le réseau du BVG. (Voir la section BVG Audit 1192 — Confidentialité, archivage sécurisé, intégrité, accessibilité et facilité de consultation de la documentation des missions et la section BVG Audit 1111 — Nature, utilité et étendue de la documentation de l’audit.)

Attester la date et l’auteur de la documentation d’audit

Le logiciel pour les feuilles de travail d’audit permet d’inscrire le nom de la personne qui a préparé, modifié et signé les documents de travail, ainsi que la date à laquelle chacune de ces actions ou modifications a été effectuée. Lorsque d’autres personnes ont exécuté ou revu certaines procédures d’audit, les noms de ces personnes et leurs signatures doivent être consignés dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit afin d’attester leur participation. Pour le travail consigné ailleurs que dans le logiciel pour les feuilles de travail d’audit, l’auditeur doit consigner les noms des personnes ayant préparé ou achevé le travail et; le responsable du contrôle qualité doit consigner sa revue sur le document de travail imprimé.